L’administration de Jovenel Moïse a proclamé l’état d’urgence relatif à la pandémie du Covid-19 en Haïti le 20 mars 2020, suite à la découverte de deux personnes testées positives. Arrivé à terme, cet état d’urgence, qui ressemble à une opération de violations des principes de droits humains, de l’état de droit et de la gouvernance démocratique, a été prolongé (20 mai).
N’étant pas encadré par des lois, cet état d’urgence entraine des violations de droits humains, de la Constitution, de la séparation des pouvoirs, un des piliers de l’État de droit, et des principes de la gouvernance publique : atteinte à l’intégrité physique, substitution à la Justice…
18 millions de dollars américains ont été versés à la firme Bowang Co.Ltd/ChinaXuXia, sans garantie, en absence de l’aval de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. En outre, 714 millions de gourdes, soit 19 millions de dollars américains, ont été décaissés. Les résultats ne sont pas convaincants.
La société civile doit se mobiliser et définir des actions intelligentes pour porter l’État à respecter les principes de droits humains et de la gouvernance démocratique pendant la période du COVID-19.