
Le 25 octobre 2021, le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) avait publié un rapport sous le titre : « La population se meurt !!! La société civile et politique se bat pour le pouvoir post Jovenel Moïse et le gouvernement s’y accroche ».
L’idée était d’attirer l’attention des autorités, de la coopération internationale et de la société sur la dégradation accélérée des conditions de vie en Haïti dans un contexte où les protagonistes s’adonnaient à une lutte pour le pouvoir, reléguant la population aux oubliettes.
Cette préoccupante réalité s’accentue dans un contexte où Haïti est considéré comme le pays le plus pauvre de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes. En 2020, le produit intérieur brut (PIB) par habitant était de 2. 925 dollars américains et moins d’un cinquième de la moyenne des autres pays qui était de 15. 092 dollars américains. L’indice de développement humain (IDH) pour cette période, avait classé Haïti au170ème rang sur 189 pays.
Le kidnapping est aujourd’hui le premier problème que confronte la population mais la dégradation accélérée de ses conditions de vie est aussi un fléau qui la frappe de plein fouet. Une petite marmite de riz, couramment appelée « doum », se vend à 125 gourdes contre 70 gourdes en juillet 2021 (voir le tableau des prix à la page 6). De plus, les prix varient d’un endroit à un autre (Nippes, Sud, Grand ’Anse…).
Ce rapport veut mettre sur le devant de la scène le quotidien criant de la population notamment les plus vulnérables, une violation des obligations de l’État haïtien en matière de droits humains : respecter ; protéger ; mettre en œuvre.