S’il est vrai que l’État enregistre un manque à gagner annuel d’environ 30 milliards de gourdes sur les produits pétroliers dont une partie se vend en République dominicaine (le gallon y est plus cher malgré le premier ajustement des prix, soit l’équivalent de cinq dollars américains contre deux dollars en moyenne), les mesures d’ajuster les prix desdits produits enfoncent davantage les couches les plus vulnérables dans la pauvreté. Leur dignité, l’épine dorsale de l’édifice des droits humains et de la coopération internationale (ONU/OEA/UE/UA…), est constamment bafouée.
En neuf mois, les prix des produits pétroliers ont connu une hausse avoisinant 200%. Ce document d’analyse tente de mettre en lumière le contexte socio-économique haïtien très précaire pour mieux comprendre les impacts de ces mesures et, en conséquence, inciter le gouvernement à adopter des dispositions pour secourir la population, notamment les plus vulnérables, et redresser les finances publiques

Interview du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, soutenant la décision du gouvernement haïtien d’ajuster les prix des produits pétroliers et dénonçant l’instrumentalisation des revendications populaires.