

Haïti fait face à une montée de violence des gangs qui contrôlent une grande partie de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et d’autres villes du pays. Les efforts des forces de sécurité se révèlent insuffisants pour contenir ce phénomène.Dans ce contexte – marqué aussi par le dysfonctionnement de la justice, des soupçons de corruption et un manque de ressources – comment appuyer les forces de sécurité au travers d’une réponse judiciaire ?
Dans cette perspective, la Table sectorielle sur la sécurité (TSS)- espace de discussions et d’interactions entre des organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile et les instances étatiques chargées de la Sécurité – a tenu sa deuxième conférence, le jeudi 5 juin 2025, autour du thème « la réponse judiciaire en appui aux efforts des forces de sécurité dans le cadre de la lutte contre l’insécurité en Haïti : défis et opportunités ».
Parmi les questions abordées figurent : L’opérationnalisation des pôles judiciaires spécialisés pour le traitement des dossiers des présumés bandits arrêtés par la police ; le rôle du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique dans la recherche de réponses à la crise sécuritaire ; l’appui à la formation des policiers chargés de préparer les dossiers des personnes arrêtées ; la mise en place de conditions de sécurité adaptées pour les juges chargés de travailler sur des dossiers sensibles.
Les acteurs ont compris l’obligation d’apporter une réponse concertée face à l’ampleur de la crise sécuritaire et la nécessité de renforcer les institutions et de protéger les acteurs judicaires exposés aussi à l’insécurité.
Y ont pris part, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP); l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), la Police Nationale d’Haïti (IGPNH), les Forces Armées d’Haïti (FADH), le Ministère de la Défense, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), le Doyen du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, le Commissaire du gouvernement.
La Table Sectorielle sur la Sécurité (TSS) est appuyée par le Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme (HCDH).