Résumé. L’efficacité de la Force de Répression des Gangs (FRG) dépend des engagements concrets des États et des autorités haïtiennes pour résoudre la crise sécuritaire. Dans cette étude, le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) souligne les particularités de la FRG, dont une force militaire et policière avec un mandat robuste, appuyée sur le plan logistique par un Bureau des Nations Unies créé à cette fin et dotée d’une capacité d’opérations indépendantes, de proactivité et d’anticipation des risques liés aux dommages collatéraux.
La FRG a aussi des limites. Il s’agit d’une force multinationale – au même titre que la MMAS- dont le financement et le soutien en personnel se feront sur la base de contribution volontaire. De plus, il faudra probablement entre six mois et un an pour qu’elle soit effective.
Le CARDH recommande aux acteurs de la coopération internationale de s’engager pour doter la FRG de moyens appropriés et d’un leadership convaincant pour accomplir son mandat, tout en définissant des mécanismes d’observations quantifiables autour des objectifs fixés et d’encadrement juridique par rapport à l’étendue de son mandat. En outre, il recommande aux dirigeants haïtiens de doter le pays d’un plan de sécurité – avec un échéancier ainsi que les mécanismes de mise en œuvre – et de donner aux forces de l’ordre les moyens pour devenir de véritables forces de sécurité. Se référant au premier principe directeur de la Feuille de route de l’OEA, le CARDH recommande de prendre en compte les recommandations de la Table Sectorielle sur la Sécurité, présentées le 2 septembre 2025 à la coopération internationale et aux autorités.