Des organisations de la société civile haïtienne principalement des organismes de défense des droits humains se disent consternées par la déclaration du Secrétariat général de l’Organisation des États Américains, Luis Almagro, sur le mandat constitutionnel présidentiel de Jovenel Moise. Il s’agit du Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme, CARDH, de la Commission Épiscopale Nationale – Justice et Paix, CE-JILAP, du Conseil Haïtien des Acteurs non Étatiques, CONHANE, du Centre de Recherche et de Formation Économique et Sociale pour le Développement, CRESFED, du Programme Alternatif de Justice, PAJ, du Réseau National de Défense des Droits Humains, RNDDH et de Sant Karl Lévêque, SKL. Face à leur indignation, les responsables de ces organisations ont décidé d’écrire au patron de l’OEA pour clarifier certains points concernant sa récente position sur la situation politique en Haïti.
Dans cette correspondance datée du 2 juin 2020, les signataires ont, d’entrée de jeu, attiré l’attention de Luis Almagro sur le fait que sa déclaration va à l’encontre de la mission fondamentale de l’OEA qui est de promouvoir la démocratie, élément essentiel au développement social, politique et économique des peuples des Amériques. « Le mandat du Président de la République actuellement en fonction prend fin inévitablement le 7 février 2021 », recadrent les auteurs de la lettre se référant à l’article 134, alinéa 1 de la Constitution haïtienne actuellement en vigueur qui stipule que : « La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période commence et se terminera le 7 février suivant la date des élections. L’élection présidentielle a lieu le dernier dimanche d’octobre de la cinquième année du mandat présidentiel. Le président élu entre en fonction le 7 février suivant la date de son élection ». (…)
Un article par Diego Charles, Gazette Haiti News. Lire l’article complet