Le CARDH dénonce une opération de corruption et violation de droits humains pendant l’état d’urgence

Revue de presse

12 août 2020. Couvrant la période d’état d’urgence sanitaire lié à l’introduction du Covid-19 sur le territoire national, le dernier rapport du CARDH a relevé une opération de corruption, de paupérisation et de violation de droits humains. Vingt-neuf contrats conclus par le ministère de la Santé publique et de la Population durant la période d’urgence ont reçu un avis défavorable de la Cour des comptes, selon l’organisation de droits humains.

À travers ce rapport de 32 pages du Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH), « L’état d’urgence sanitaire en Haïti : une opération de corruption, de paupérisation et de violation de droits humains », l’organisation dirigée par Me Gédéon Jean a relevé un ensemble cas de corruption et de violation de droits humains pendant la période de l’état d’urgence sanitaire qui a duré 4 mois. Pour le Centre, l’état d’urgence sanitaire engendré par la COVID-19 a servi de prétexte à l’administration de Jovenel Moïse pour accélérer la machine de la corruption et le processus de violations des principes de l’État de droit et des droits humains. « Les institutions publiques n’ont pas été équipées de matériels de protection contre la COVID-19, la population n’en a pas bénéficié non plus », indique ce rapport du Centre.

Selon le Centre, des contrats totalisant 34 millions de dollars américains ont été conclus à l’insu de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA), en violation des lois sur la passation des marchés publics, ce qui constitue un acte de corruption. « Vingt-neuf contrats conclus par le ministère de la Santé publique et de la Population durant la période d’urgence ont reçu un avis défavorable de la CSCCA », précise le rapport qui énumère les noms des compagnies et le montant du contrat.

Un article de Woovins St Phard, Le National. Lire l’article