Violence des gangs et kidnapping/Gang violence and kidnapping

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Resumé.

Quatre-vingt-trois (83) cas de kidnapping ont été recensés pour le mois de juillet 2023 par la Cellule d’observation de la criminalité (COC) du CARDH, dont 23 au Bas-Artibonite ( au moins deux rapts collectifs). Au moins 51 ressortissants étrangers de quatre pays ont été enlevés de janvier à date. La violence instaurée par le gang de Vitelhomme Innocent à Tabarre a provoqué le déplacement de 400 familles, totalisant 2000 déplacés internes, dont 229 enfants ( de 0 à 17 ans).

Cette situation laisse présager une augmentation de la violence et des autres modes opératoires des gangs pour le troisième trimestre. D’autant que le déploiement de la force internationale en Haïti, conditionné au vote affirmatif du Conseil de sécurité et à d’autres paramètres financiers, logistiques etc.,  prendra un peu de temps par rapport à l’urgence de la population. Au-delà  des promesses, il faut donc donner des moyens d’interventions concrets et adaptés à la police pour consolider ses acquis et garantir une protection minimale pour les citoyens.

Le mandat de la force internationale devra se focaliser sur le renforcement effectif de la police (matériels/équipements, formations d’unités adaptées, technologies de pointe, armes, construction de prisons et de commissariats standards…), afin qu’elle soit  en mesure d’assurer la protection des citoyens et des biens après le départ de ladite force. La protection de la population doit être clairement définie dans le mandat, tenant compte des expériences du passé. En ce sens, les organisations de droits humains ont un rôle à jouer.

La force internationale aidera à créer les conditions sécuritaires afin de rétablir les institutions démocratiques par l’organisation d’élections. C’est donc aux haïtiens de résoudre les problèmes structurels de l’insécurité, ce qui impliquera un changement de paradigme au niveau de la vie publique, politique et de la société civile.

Summary.

In July 2023, 83 kidnapping cases were recorded by the Crime Observation Unit (COU) of CARDH, including 23 in Bas-Artibonite (at least two group abductions). At least 51 foreign nationals from four countries were kidnapped from January to date. The violence caused by the Vitelhomme Innocent gang in Tabarre led to the displacement of 400 families, totaling 2000 internally displaced persons, including 229 children (aged 0 to 17).

This situation suggests an increase in violence and other gang activities for the third quarter. The deployment of international forces in Haiti, subject to an affirmative vote from the Security Council and other financial, logistical, etc., parameters, will take some time compared to the population’s urgent needs. Beyond promises, concrete and tailored interventions are required to strengthen the police’s capacity and ensure minimal protection for citizens.

The international force’s mandate should focus on effectively strengthening the police (providing materials/equipment, training specialized units, advanced technologies, weapons, building standard prisons and police stations, etc.) so that they can ensure citizens’ and property’s protection after the force’s departure. The protection of the population must be clearly defined in the mandate, taking into account past experiences, and human rights organizations have a role to play.

The international force will help create a secure environment to restore democratic institutions through organizing elections. Haitians themselves must address the structural problems of insecurity, which will require a paradigm shift in public life, politics, and civil society.